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  • Sophie Verchère

SUCRE MINIME, PLAISIR ULTIME


Rue du Bac, une toute petite boutique entre un fameux chocolatier et des fringues. On pourrait presque passer devant sans la voir. La vitrine est barrée de 3 petits bandeaux violets en partie basse indiquant, qu’ici, les pâtisseries ont un indice glycémique bas. Meilleur pour la santé raisonne immédiatement. L’intérieur ressemble à un écrin et diffuse de bonnes ondes jusque sur le trottoir. Ça s’appelle comment ? OH OUI ! ledernier déclic, s’il en fallait un, pour pousser la porte Le truc imparable pour tester une pâtisserie est de toujours gouter la même. Ce sera le Finger citron. Contrairement à d’autres gâteaux allégés en sucre, la pâte est belle et la crème citron, une promesse de saveurs. Le sourire derrière le banc de gourmandises explique plus en détail ce qui est écrit sur les bandeaux. Une fois dehors, c’est bien cela. Le parfum du citron explose avec la juste acidité et, très clairement, le sucre semble presque absent. Le crédo « sucre minime, plaisir ultime » est vérifié.

Le problème parce qu’il y en a un, c’est l’envie irrépressible d’en goûter un autre. Revenir rue du Bac, rapidement. Le même sourire accueillant. C’est celui de Delphine Cousseau, co-fondatrice d’OH OUI ! Dans la partie arrière de la boutique, il y a Fanny Barbe, co-fondatrice n°2. Elles ne sont pas étonnées du retour positif ! Elles ont travaillé main dans la main avec l’institut Pasteur de Lille pour des créations avec un indice glycémique en dessous de 10 sans pour autant remplacer le sucre par des édulcorants, ce qui est fréquent. Manger avec près de 65% de sucre en moins permet de veiller à sa santé et sa ligne. Pour validation, l’Institut Pasteur a réalisé une étude clinique sur douze personnes diabétiques. Le résultat est convaincant à 500%. En riant, Delphine précise que « non, Fanny, n’est pas sa fille » On sent la question récurrente ! Rien d’étonnant car la complicité, la complémentarité sont évidentes. Delphine et Fanny se connaissent depuis sept ans. Elles travaillaient dans l’entreprise de pâtisserie Mademoiselle Desserts qui approvisionne les professionnels en matières premières. Il y a 6 ans, on rebat les cartes. L’une et l’autre ont un besoin de donner davantage de sens à leur aventure professionnelle. Pour Delphine Cousseau, ça passe par la case cancer. Avec courage, elle se soigne. Une fois guérie, le projet d’une pâtisserie diététique, gourmande et allégée en sucre prend tout son sens. Il est prouvé que le sucre nourrit les « crabes » et le nombre de diabétiques ne cesse d’augmenter.

Pour Fanny Barbe, la passerelle est un break de 6 mois en Australie et Nouvelle- Zélande où elle découvre un mode de vie ultra sain. Quand Delphine l’invite à la rejoindre pour développer OH OUI ! elle n’a même pas besoin de la convaincre.

Leur société Mademoiselle Desserts convaincue du bien-fondé de leur start-up décide de les accompagner via un intrapreneuriat. Belles preuves de confiance et d’intelligence réciproques qui calment les peurs et les craintes de l’entreprenariat. L’histoire est belle. Et la présentation des pâtisseries qui nous font les yeux doux aussi. L’esthétique est à la hauteur de la qualité. Tous ces bijoux sucrés ont une forme allongée. La présentation est très graphique. Tout a été pensé avec soin jusqu’à l’emballage. Delphine et Fanny sont pointilleuses sur les visuels. Ils doivent êtregourmands. La photographe n’hésite pas à jouer avec les zestes de citron qui tombent d’un cheesecake, avec une crème qui coule à la découpe, avec le lustre d’un cookie qui sort du four. Elles partent du principe qu’une pâtisserie se déguste aussi du regard. La collection revisite les classiques comme le finger citron, l’allumette truffée ou le cheese-cake , le paris-brest qui sont les succès de la boutique. D’autres comme le marron-cassis ne seront proposés qu’en fonction de la récolte des saisons. Pour le petit en-cas, comment résister à la madeleine au citron, au brownie au chocolat, ou au chou craquelin ? Même Delphine et Fanny ne savent pas ...elles craquent quotidiennement et sans culpabilité. L’art de manger heureux !

La suite ? le succès progressif permet d’envisager tous les possibles. Les évènements d’entreprises sont de plus en plus nombreux, des partenariats avec des restaurants parisiens en vogue sont en cours. Des répliques de cette boutique-écrin ? ailleurs dans Paris ? ailleurs en France ? à l’étranger. Pourquoi pas ! mais jamais plus grandes, parce que dans l’intimité de ce petit espace ultra soigné, on achète davantage qu’une pâtisserie, on s’offre une expérience gustative. L’obligation du détour pour aller rue du Bac est une mauvaise excuse, Delphine et Fanny ont prévu la livraison à domicile.




Instagram : @ohouiofficiel

www.ohoui.com

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