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DOROTHÉE WYCART : PROMESSES DE L'AUBE

Jean-Paul Gavard-Perret

Avec Dorothée Wycart, le jeu des formes et des couleurs.  Elles viennent contredire l’immense charnier du temps. Le monde se transforme en surgissements intempestifs.  L'image photographique franchit un seuil visuel particulier. Le dépassement ne revient pas à trouver ce qu'on attend mais indique qu'il convient de franchir un miroir et un voile

La créatrice projette des visions d'où jaillissent des hantises : l'entrave se transforme en libération. De telles œuvres produisent  une sensation quasi tactile et impressionniste de l'empreinte dans l'espace. Surgissent des états renaissants là où avec une forme de disparition se crée une insurrection.

Au mot “ créer” se superpose en une telle œuvre le mot “ Viens ”, mot dont Blanchot parle en ces termes : “ Viens, viens, venez, vous ou tu, auquel ne saurait convenir l’injonction, la prière, l’attente ”. Dès lors, du cœur des Ténèbres surgissent des images propres à bien des interprétations. Des flux remontent dans divers types d'étreintes ou d'étendues très loin des pensées qui nous scellent.

L'artiste n'oublie jamais la communion même avec des êtres qui ont pris le large. Existe un chant à la Femme errante - Salomé, Astarté et les autres. Elle avance dans un royaume préservé qu'il a fallu parfois extraire au forceps. En des lieux perdus, la photographie devient agissante, au moment où chaque soeur des songes et des sources redevient maîtresse de la tribu. Elle sort à la lumière des les premières caresses de l’aube.

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