VAM-GILSON
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VAM
Artiste plasticienne, VAM navigue entre les archétypes du féminin et les évolutions sociétales contemporaines. Multipliant les supports (vidéo, installation, couture, photographie, gravure…), elle explore les paradoxes émotionnels, les distorsions de l’image de soi ou les projections corporelles qui témoignent d’un équilibre parfois précaire. Ses récents travaux portent en particulier sur la question du lien au monde et aux ancêtres, l’empreinte génétique et l’hybridation avec la nature.
Elle expose régulièrement en France et à l’étranger.
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Jean-Pierre GILSON
Photographe français ayant pour thème central le paysage, Jean-Pierre Gilson est né le 25 avril 1948 à Compiègne.
De sa passion pour la forêt, son premier territoire d’exploration, Jean-Pierre Gilson garde un sens aigu de la composition qu’il déploie, avec rigueur et poésie, pour révéler les paysages qu’il parcourt inlassablement depuis des dizaines d’années.
La France, l'Écosse, l’Irlande, l’Italie… des milliers de kilomètres de routes et chemins en toutes saisons, au petit matin, dans la brume ou les premiers éclats de soleil. Car la lumière est sa complice de toujours. Celle qui souligne l’architecture, qui joue avec les matières, qui sublime les paysages les plus simples comme les sites d’exception.
Pas d’ostentation dans ses clichés. C’est une photographie sans artifice, à la sensibilité contenue, au cadrage maîtrisé.
L’émotion naît de cette pudeur du regard, de cette sincérité absolue, créant des images hors du temps où l’on goûte le monde nu.
Depuis quarante ans, plus d’une centaine d’expositions ont été consacrées à son travail dans le monde : Paris, Washington, Londres, Rome, Milan, Arles, Toulouse… Invité des Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles en 1981, Jean-Pierre Gilson obtient, pour son livre Scotland, 1991, une mention au prix Nadar.
Ses photographies figurent dans diverses collections publiques et privées : le Centre National des Arts Plastiques, la Bibliothèque Nationale, le Musée Nicéphore Niepce…
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La lune n’a rien à craindre des loups
La forêt n’a pas de mémoire. Qui la pénètre peut s’oublier.
De la présence de cette femme dans les bois, l’on ne saura rien.
Une escapade ou une fuite… Un avant… Un après…
Seule compte la puissance du lieu, la fusion du corps et du végétal.
À rebours des égarements de l’anthropocène, ce projet plonge dans une forêt souveraine, où l’humain et la nature réinventent leur lien.
C’est un cheminement patient, loin de la ville, des confinements, des peurs, des incertitudes. C’est un corps nu qui prête sa fragilité de porcelaine aux éléments, qui s’en remet au vent, à la terre, à l’eau des rus, aux arbres centenaires. Un corps qui se fond dans un décor tout puissant pour y puiser une force nouvelle.
Rien de plus vivant que cette dissolution libre et confiante dans une nature sans jugement.
Avec la forêt pour trait d’union, la plasticienne VAM et le photographe Jean-Pierre Gilson confrontent leurs univers. Elle, travaille sur le corps, les archétypes du féminin et ses légendes. Lui, met en lumière la poésie secrète des paysages. La série « La lune n’a rien à craindre des loups » est le fruit de ces trois années de collaboration.
Le projet a été présenté pour la première fois à la Galerie de L’Est lors d’une exposition en septembre-octobre 2023.