THIERRY LATHOUD
TRASH
L’anti-mondialisation qu’elle soit d’extrême gauche ou d’ extrême droite veut au nom d’une écologie d’imposture donner un coup d’arrêt à cette mondialisation rendue responsable de tous les maux de nos comportements dans nos villes. Les éléments qui constituent ces comportements s’empilent dans les rues tels un chaos organisé semant confusion surabondante de traces comportementales ramenant l’homme à une espèce de sauvagerie indéniable.
Notre vision de ces traces tantôt colorées, tantôt odorantes, tantôt écrites, etc., laissées par cette espèce humaine, deviennent Art au travers de notre objectif. Cette traduction n’est-elle pas quelque part une imposture aux appartenances qu'elle soit expressionnistes , impressionnistes, cubistes, dadaïstes, pop art, par où sont passés quelques artistes comme Andy Warhol, Kazimir Malevitch, Marcel Duchamp, etc.
N’est-ce pas, au bas de nos escaliers, dans ces pays inconnus, au-delà de ces nouvelles frontières, le reflet de notre espèce en pleine décadence que nous traduisons. Pour ma part ces reflets sont aussi un moyen, non pas de recycler ces objets en matière première, mais de les recycler en Art, de leur donner une âme.
L’art a-t-il besoin d’être trash, provocateur, pour être reconnu comme ici, nous rappelant cette imposture décrite plus haut. Image d’une imposture laissant à l’abandon les quartiers populistes et multiculturels poussés à la décadence par ces guides ne souhaitant que chaos. Cette déréliction semble voulue afin de repousser cette population aux confins des villes.