PAUL MENVILLE
Paul Menville est né à Pau en 1954. Très tôt, passionné par les métiers de l’image, il intègre L’École Nationale Louis Lumière en 1974.
Après un long séjour en Afrique, puis plusieurs voyages à l’étranger, il s'installe à Toulouse en 1979 où il va enseigner l’audiovisuel et en particulier la photographie, pendant une dizaine d’années. En parallèle, il pratique la photographie pour son plaisir et commence à exposer ses premiers travaux.
En 1993, il quitte officiellement l’enseignement pour exercer le métier d’opérateur de prise de vues et va mettre entre parenthèses la photographie pendant plusieurs années. Un temps cadreur-monteur « news » pour le journal de TF1, il deviendra réalisateur. Il signe l'image de plusieurs documentaires et collabore à des émissions de reportage des télévisions nationales, comme « Thalassa », « Faut pas, rêver ». Il réalise aussi de nombreux films de publicité et de communication.
En 2012, il abandonne toute activité de réalisateur de films de commande pour se consacrer pleinement à ses projets personnels. Sans abandonner l'écriture et le cinéma, il revient à sa première passion, la photographie. Il réalise deux courts-métrages et expose régulièrement ses séries photographiques.
En 2023, il publie aux Éditions Corridor Éléphant son premier livre de photographie, intitulé « Sérénité ».
La photographie
C'est au début des années 70 que, étudiant en école de cinéma à Paris, je m’achète un boîtier Nikon un peu cabossé dans une petite boutique d'occasion. J'ai commencé comme ça, photographiant mes copains, mes copines, les plages d’Afrique et les bords de mer, mes voyages... Bref ma vie.
Depuis, j'ai toujours pratiqué la photographie pour mon plaisir, en amateur. J'aime me balader avec mon appareil photo, dans les villes, dans les villages, et traîner sur les terrasses de bistrot, sur les plages, en essayant de photographier le monde à ma façon. C’est un moyen de m’exprimer, de communiquer des émotions, de me raconter aussi parfois. J’ai d’ailleurs séparé mes activités professionnelles de mon travail de photographe pour réserver à la photographie toute ma part de créativité.
Autant à la camera j’ai fait de nombreux reportages-documentaires qui abordaient des thèmes sociétaux, autant en photographie mes images sont souvent le résultat de la contemplation, d'une certaine recherche du beau. J’aime photographier. Toutes les formes de photographie m’intéressent et je les aborde de la même façon. Je donne beaucoup d’importance à l’esthétique de l’image, au cadrage, à la lumière, que ce soit à la prise de vue ou en postproduction.
Mon activité de photographe a été partagée en deux époques séparées par une longue période d’inactivité photographique : les années 70, 80 durant lesquelles je travaille en argentique et à partir de 2010 où je me remets à la photographie, révolutionnée par l'arrivée du numérique.
Le numérique est une porte ouverte sur de multiples possibilités de travailler son image, et de l'embellir tout en respectant l'image d'origine et son contenu. Je n'ai aucune nostalgie pour la photographie argentique que j'ai pourtant longtemps pratiquée.
Si parler de style revient à parler de ce qui distingue, de ce qui est propre à chaque photographe, alors peut-être est-ce une certaine façon de choisir mon cadre et aussi de savoir attendre l'instant lumineux qui peuvent définir, chez moi, un style.
Aujourd'hui, je photographie encore mon quotidien parfois jusqu’à l’intime. Ce sont des instants de vie que j’ai eu envie de ranger dans ma « mémoire photographique » pour leur intérêt visuel et émotionnel. À travers cela, je pose un regard sur ce qui m’entoure. Alors cette photographie peut aussi devenir un témoignage de l’air du temps, un instantané de ce que nous vivons…
J’ai commencé à photographier sur les plages rectilignes et sans fin de l’Afrique occidentale… Depuis, je n’ai plus cessé de travailler l'image, qu'elle soit fixe ou animée. Ma photographie est une photographie de l’existence, celle qui nous file entre les doigts comme le sable des plages d’Afrique ou d’ailleurs...
