PASCALE ANZIANI

Depuis des études de cinéma à la Sorbonne, j'effectue différentes missions dans les domaines de l’image fixe et animée (photographe, réalisatrice, production de films).
Autodidacte, la photographie est pour moi une pratique essentielle.  Dans ma démarche, je cherche à créer des récits intimes, à transformer des interrogations personnelles. J’ai un attrait particulier pour l’aspect brut de la réalité, sans artifice, toujours à la recherche du sensible, du poétique et parfois du méditatif. Je cherche le peu, en réponse au bruit du monde. De cette quête j’espère montrer le vivant en tout, dans les détails, le décalé, les à-côtés et dans la nuance de ce qui nous entoure. C’est le réel dans sa vastitude qui m’inspire et me questionne. 

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Été 2022. Alors que je suis en résidence de création dans le Var pour un projet qui porte sur l’état de vacance, les vacances, je constate qu’il devient difficile de travailler avec la chaleur excessive et tout aussi difficile de se reposer. Des incendies se déclarent dans le monde, les chemins forestiers sont fermés, certains évènements sont annulés, les zoos sont restreints, des plantes meurent, même les polaroids brûlent au soleil… S’impose alors à moi la question, est-il encore possible de se reposer, de se détendre, en temps de canicule, alors que la planète brûle ? Cette contradiction résonne fort en moi. La chaleur intense décale tout.
Ce projet, cette série évoque cette tension, c’est la brûlure intense du soleil dans un temps que l’on espère doux.
Cette série a été initiée dans le cadre du dispositif DRAC PACA "Rouvrir le Monde 2022" avec le soutien de Mac Arteum et Azureva La Londe-les-Maures.