NICOLAS SAHUC

Je m’appelle Nicolas Sahuc, photographe amateur depuis une dizaine d’années. Mon parcours photographique est une quête d’exploration constante dans mon quotidien, où chaque image traduit une tentative de capturer l’essence des lieux grâce aux films spécifiques que j’utilise. Mon intérêt se porte avant tout sur les espaces de passage, les bâtiments et les paysages. À travers mes clichés, je réalise des portraits d’espaces silencieux, d’architectures figées, et pourtant vivantes.

Mon approche photographique repose sur une alliance entre la technique, la curiosité pour des films expérimentaux et une réflexion philosophique. Mes outils sont variés : du Minox, que j’emporte partout avec moi pour sa discrétion et son caractère intuitif, au grand format 4x5, auquel j’applique un rythme inspiré de la street photography. Entre ces deux extrêmes, le SX-70 et le Nikon F3 équipé d’un 28 mm me permettent de saisir des instantanés spontanés et des impressions fugaces. Ces appareils, bien que différents, partagent un même objectif : m’aider à repousser les limites techniques pour sublimer les lieux que je photographie.

Le noir et blanc occupe une place centrale dans mon travail, en grande partie pour la simplicité de son développement et la force narrative qu’il confère. La plupart des films que j’utilise sont expérimentaux : ils me permettent d’écrire une autre histoire des lieux que je photographie. Dans mon laboratoire, chaque image prend vie et inspire de futures créations grâce aux caractéristiques uniques des films utilisés.

Je puise également mon inspiration dans les concepts de la neuroesthétique, notamment sur la question du “beau démontrable”. La photographie est pour moi un outil de réflexion que je partage avec mes patientes, en les sensibilisant à la lecture critique des images omniprésentes sur les réseaux sociaux. Je leur montre comment notre « architecture de corps » peut être magnifiée en appliquant certaines règles esthétiques, et je les aide ainsi à développer un jugement affranchi des normes imposées, une véritable liberté dans l’appréciation du beau.

Ces derniers temps, je relève de nouveaux défis techniques qui enrichissent encore ma pratique. Actuellement, j’expérimente avec des films à faible sensibilité ISO ou périmés, en les utilisant pour des prises de vue sous-marines avec un Nikonos V. Je tente d’appliquer les mêmes principes qui guident mon travail en milieu urbain à l’univers sous-marin.

Pour moi, la photographie est une aventure philosophique, où les contraintes techniques deviennent une source d’inspiration pour révéler la beauté des espaces.