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MARION RITZ


Photographe de commande, je pratique tout autant le documentaire.
La photographie est pour moi un moyen sensible de découvrir le monde. Sensible à la cause féministe mais aussi à la féminité, les thèmes que j’aborde tournent autour de ces sujets. Numérique ou argentique, je joue avec les codes d’une esthétique sobre, douce, à l’atmosphère calme, mais qui en son cœur révèle une réalité bien moins paisible. Une ambivalence entre attraction et répulsion qui mène à la réflexion.
L’objet, souvent détérioré, se trouve au centre de mes préoccupations. Une fois utilisé, il témoigne d’un morceau de vie. L’objet ne cache rien face à l’objectif. Il ne paraît pas, il est. Et il en dit long sur la société d’aujourd’hui. Pour l’aborder, mon approche se veut scientifique : je décortique, j’explore, je collectionne suivant un protocole précis préétabli.

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La sorcière est une figure de femme puissante et indépendante. Au Moyen-Age, ces femmes sont considérées comme des marginales maléfiques car elles se soustraient au pouvoir du patriarcat et des règles de la société. Ce qui leur a valu de brûler sur les bûchers. À cette époque, il était commun de les soumettre à une fouille corporelle à la recherche d’une marque du Diable : une tâche de naissance, une cicatrice, un grain de beauté, une verrue... La fouille était aussi une pratique des sorcières – réfugiées dans la forêt – à la recherche de plantes pour leurs rituels. Moi aussi, j’ai commencé à fouiller. J’ai creusé dans la terre comme dans la chair, à la recherche de ce qu’il y a de plus étrange et de plus horrifiant. Je montre ce qui ne doit pas être vu. J’évoque la mort, la vieillesse et des tabous féminins...

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