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JEAN-LUC ARIBAUD

Jean-Luc Aribaud est poète et photographe. Il a publié chez différents éditeurs plusieurs ouvrages à travers lesquels ces deux disciplines dialoguent et se répondent suivant des sujets d’étude qui lui sont chers, comme le sacré et le profane ou la perception du réel et de la réalité dans nos sociétés modernes. Il obtenu le prix Louis Guillaume de la poésie en prose (Editions de l'Arrière Pays) et le prix international de poésie Max-Pol Fouchet (Editions du Castor Astral).
À deux reprises, la Région Occitanie l’a consacré lauréat de la bourse d’écrivain.
Il a réalisé un nombre important d’expositions en France et à l’étranger, soit à partir d’initiatives personnelles, soit en répondant à des commandes institutionnelles de villes, départements, régions ou organismes comme l’UNESCO. Il a également bénéficié d’une bourse internationale de l’Association Française d’Action Artistique (AFAA) pour travailler sur la ville de Lisbonne. Pour cette exposition particulière, Il est représenté par la Galerie du Château d’Eau à Toulouse.
Depuis une trentaine d'années, il enseigne la photographie, dans le cadre de pratiques amateurs, ainsi qu'à l'école de photographie de Toulouse (ETPA).
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Ce que le soleil peut…
" La nature, cela n'existe pas ". C'est avec ces mots de Philippe Descola que je pourrais au mieux qualifier ce travail dans lequel je tente de dire une distance inventée entre la nature et nous. Incluses dans la matière même, traits d'union entre le visible et l'invisible, ces figures expriment ainsi toute l'histoire complexe de notre rapport au monde. Ici, chaque personnage est vu comme une sorte d'esprit ou d'âme errante, se présentant à nous par le biais d'une relation nature/culture, variable selon la gangue qui l'emprisonne. On pourrait presque croire à un jugement dernier sur fond d'images représentant des paysages en noir et blanc, comme autant de constats accablants d’une nature inquiète, parfois abîmée et souillée par l'intervention humaine. Stupéfaction, colère, indignation, innocence feinte ou vrais remords : autant d'expressions volontairement exagérées et grotesques devant le fait accompli d'une histoire occidentale qui a fait de l'être humain un être hors-sol, forcément maître d'une nature créée pour lui et pour le servir. Malgré tout, les procédés plasticiens utilisés dans ce travail m'ont permis de pallier cette vision unique, et de proposer aussi une lecture parallèle dans laquelle figures humaines et matières non humaines procèdent d'une même continuité ; un état singulier où l'une et l'autre se visitent, s'interpénètrent et dialoguent comme dans certaines sociétés dites primitives quand il s'agit de dire ou d'interpréter le monde.

Cette exposition sera présentée à la galerie Trait D’Union, 1 D39, 32 490 Monferran-Savès du 30 novembre au 30 décembre.


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