GAETAN VIARIS

Gaëtan Viaris mène depuis 1987 une recherche visuelle sur l'interprétation photographique noir et blanc argentique à l’aide d’un appareil moyen format, de la sculpture et peintures de l’art occidental ancien (XVI au XIXe siècle), issu d’un travail de maîtrise en {Image filière photographique} à l’Université de Paris VIII sous la direction de Jean-Claude Moineau

En 1990 il a bénéficié d’une bourse {Léonard de Vinci} pour une recherche de création photographique sur la peinture européenne dans les collections américaines, exposition à l’Institut français de New-York en 1990.

Depuis 1993 il a poursuivi cette recherche, soit sur initiative personnelle, soit en répondant à des commandes de musées des Beaux-Arts qui l’ont invité à travailler sur leurs collections de
Peintures et de Sculptures en vue d’expositions (Caen, Chambéry, Toulon, Cherbourg)
En 2009 l’Institut français d’Alger lui a commandé une exposition d’une vingtaine d’œuvres à partir de son archivage sur des tirages grand format.
Ses œuvres ont fait l’objet de nombreux textes analytiques et critiques tant de la part de l’Histoire de l’Art (Alain Tapié, Daniel Arasse, Jean Arrouye, Neville Rowley) que de la photographie (Jean Claude Moineau, Anne Marie Morice, Valentine Robert, Reinhold Misselbeck, Jean Arrouye ) et sont rentrées dans des collections publiques (BN, musée Carnavalet, MEP, Musée de l’Élysée, MET…) et collections privées.

En 2019, toujours dans le même souci de l’interprétation photographique de l’œuvre d’art,
Gaëtan Viaris s’intéresse au cinéma en proposant une création photographique noir et blanc
sur le principe {Ciné plastic : vision, imagination, abstraction, lumières, formes, rythmes}, formulé par Élie Faure en 1929, d’une séquence du film d’Alfred Hitchcock {Psychose} par saisie photographique numériques à partir du DVD qu’il a intitulé {le voyeurisme à l’œuvre dans Psychose,} qui renvoie à son travail sur la peinture par la présence dans cette séquence de deux tableaux de la peinture ancienne {Suzanne et les vieillards} de Van Meyris et {Vénus à la fourrure} du Titien.

Enfin en 2022, il propose une étude sur le film mythique de Luis Bunel {l’âge d’or} (1929)
sur le thème de {L’amour fou.} Publié dans la revue en ligne TK-21.

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Je présente ici, en écho au regard cinématographique de Luis Buñuel, une création photographique noir et blanc, saisie numérique, extraite de L’âge d'or de Luis Buñuel (1929) d’une durée de 63 minutes, découpée en quinze tableaux montés en monotypes, diptyques ou triptyques sur le thème de « L’amour fou » : Un film d’amour fou, d’une poussée irrésistible qui jette l’un vers l’autre, quelles que soient les circonstances, un homme et une femme qui ne peuvent jamais s’unir… dans laquelle je me suis efforcé, par la saisie photographique de fixer visuellement et plastiquement par vertu de cadrage et des montage (liés à la précision de la coupure au sein du déroulement cinématographique), la joute amoureuses des deux protagonistes de cette fable imaginée et crée par Buñuel, soit que les tableaux proposés nous montrent le couple dans des tentatives d’accomplissement inassouvis (tableaux 1-2-10-11-12-13-14), soit sous l’emprise de l’obsession de l’autre, (tableaux 5-6 pour l’homme, 7-8-9 pour la femme) soit encore qu’elle nous montre (chez la femme) la frustration provoquée de l’échec amoureux (tableau 15).

Bien entendu, Buñuel nous offre dans ce film bien d’autres pistes visuelles qui ont été explorées par une abondante fortune critique, cependant autant parce que ce thème de l’Amour fou représente le point d’ancrage du film mais aussi par souci de cohérence visuelle je me limite ici à cette thématique.

En seconde partie j'ai mis en images l'extrait du livret L’âge d’or Studio 28 (page 12) inséré dans la revue Les cahiers du Musée national d’art moderne de 1993 : correspondance Luis Buñuel - Charles de Noailles.
… dans ses mains du sable, feu, de l’eau, des plumes, dans ses mains l’aride jouissance de la privation, dans ses mains la colère, violence.

Gaëtan Viaris de Lesegno
juillet 2022