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GAËLLE MAGDER

Gaëlle Magder est diplômée de l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
Elle collabore avec la presse et l’édition, en parallèle de travaux personnels. Elle se passionne pour le documentaire et s’intéresse plus particulièrement à l’humain et à sa place dans la société... Elle initie un travail au long cours sur une Drag Queen, «De l’autre côté du miroir», qu’elle suivra la nuit puis le jour, avant d’explorer le milieu des naturistes parisiens dans «Comme un poisson dans l’eau». Elle réalise ensuite « Pas si «Petite » que ça», sur le quotidien d’une jeune femme incarcérée à la prison de Fresnes, puis s’intéresse aux séniors en pleine forme dans sa série «Du bon usage de la vieillesse» (carte blanche à Agathe Gaillard). Elle réalise une série de reportages pour le magazine Le Point sur des bateaux-hôpitaux dans le monde.
Puis elle fait deux beaux enfants et met sa carrière un peu entre parenthèses, avant de créer l’Atelier Diptik, photographie d’auteur au service des entreprises.
En 2019, elle publie un livre-objet, sur une vision personnelle de Saint-Malo en collaboration avec le photographe Guillaume Lebrun, dans la collection «This is not a map» aux éditions Poetry Wanted.
En 2020, elle réalise « La Divine Tragédie » sur le Paris déserté du confinement et «Pendant que le loup n’y est pas», série onirique pour s’évader un peu lors de cette période particulière.
En 2022, elle est lauréate de la Grande commande photographique du Ministère de la Culture et expose son travail «L’école à la maison» à la BNF en 2024.
Elle est distribuée par la Saif Images et Plainpictures.

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« Pendant que le loup n’y est pas »

Il était une fois deux enfants, Maloé et Milan, qui étaient confinés chez eux à cause d’un méchant virus appelé Covid-19. Par chance, derrière leur maison il y avait un grand terrain vierge peuplé d’arbres et d’oiseaux en tous genres. Bientôt un vilain promoteur viendra y construire des immeubles, mais en attendant il est à l’état sauvage. Alors, pendant que le loup n’y est pas, on prend l’échelle, on passe par dessus la maison et on imagine que c’est une forêt magique. Notre forêt magique. Nous mettons des masques - mais tellement plus rigolos que ceux que l’on croise en ville - et quelques accessoires, et hop on se raconte des histoires. On y rencontre un prince et une princesse, mais aussi une chouette, un cerf, des coccinelles...
Et on oublie, l’espace de quelques heures, que l’on est confiné.
Cette série photographique, conçue sous la forme d’un amusement, n’est pas sans évoquer de nombreux contes d’enfance tels que Le Petit Poucet, Le Petit Chaperon Rouge ou encore Hansel et Gretel. Dans le contexte du Coronavirus, cette série symbolise le besoin d’évasion mentale et physique ressentie par beaucoup au moment du confinement. Besoin de nature, de fantaisie, de petits plaisirs simples de la vie tels que sentir des coccinelles caresser notre peau, ou enlacer un arbre... «pendant que le loup n’y est pas». Car le danger nous guette, non loin de là, à l’orée de la forêt. Notre forêt à nous est sereine, paisible, bienveillante contrairement au monde extérieur envahi par ce virus dangereux et hostile.
Au-delà de ce conte enfantin, cette série traite également du monde urbain en perpétuelle expansion, qui grignote jour après jour sur la nature. Quel avenir voulons-nous pour nos enfants? À quoi ressembleront les villes de demain? Il s’agissait pour nous de faire le deuil de cette végétation semi-sauvage, destinée à être détruite au profit d’immeubles. Il nous fallait prendre à contre-pied la déforestation à venir au travers d’un conte imaginaire : cette «forêt» continuera d’exister, si ce n’est sur terre, au moins dans nos rêves, dans nos cœurs et dans mes images.

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