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FABRICE LASSORT

Fabrice Lassort, né en 1967 à Bordeaux, obtient le diplôme d’animateur de l’Éducation populaire en 1987. En 1992, avec une bourse Défi Jeunes en poche, il réalise un reportage photographique à Séville (Espagne) pendant l’Exposition universelle. Autodidacte, il décide instinctivement d’emprunter les chemins des photographes explorateurs comme Roger Fenton, Désiré Charnay ou Daguerre. Il deviendra un expert reconnu en photographie alternative sur une carrière de 25 ans qui le mènera de France au Mexique, des Antilles au Québec.

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Je n’ai pas d’appareil photographique au sens classique, c’est à dire un boîtier réglé techniquement pour l’obtention d’une image parfaite. Au contraire, je construis mes appareils, dit sténopés, avec des matériaux de récupération : une chambre noire avec pour objectif un ou plusieurs petits trous. Je les fabrique suivant la thématique envisagée ou l’environnement qui m’impose une particularité. En général, j’emploie des techniques qui proposent une autre lecture d’image : que ce soit pour ma cadence qui me demande du temps, les différents supports sensibles à la lumière ou la fabrication de mes appareils. Pour mon travail depuis la façade de l’église Saint-Sulpice à Paris, j’ai mis deux ans pour faire 120 images en solargraphie avec des temps de pose d’une année pour chacune d’entre elles. L’humain disparaît et les « cieux » laissent apparaître les traces du soleil et de la lune, sous forme de striures. C’est le travail d’ « Ainsi Soient-Ailes » (A.S.A). Mes productions photographiques sont souvent issues de recherches avec une pratique empirique et intuitive qui produisent en moi une forme de transe. J’ai ce besoin impérieux de faire corps avec le processus que j’engage. Il est évident que je suis très loin des artefacts, de l’intelligence artificielle, du rythme intrépide imposé par notre société. Ma démarche interroge nos modes de vies modernes.

Laurent Chemin qui a documenté l’ensemble du processus d’ « Ainsi Soient-Ailes », le définit ainsi : « Fabrice n’a pas un rapport classique de photographe avec la lumière : c’est à dire un rapport où le processus technique est réglé pour l’exposition parfaite d’un sujet. Ce qui intéresse l’artiste c’est l’opposé : un rapport d’intelligence à la lumière où le procédé de la solargraphie laisse une forme de droit sacré à la liberté totale du temps et de son empreinte. »



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