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CHRISTIAN RICHER

« Qu'il existe alentour tant d'autres choses que soi le rend soudain joyeux comme un enfant. » Louis-René des Forêts – Ostinato.
D'abord versé dans la peinture, au contact de Daniel Authouart qui fut mon professeur au début des années 70, et après quelques incursions à l'Aître Saint- Maclou (École des Beaux-Arts de Rouen) et deux expositions, je me suis progressivement tourné vers la photographie.
La prise de vue sur le motif, d’abord envisagée au service de la peinture comme « carnet de croquis », est devenue une finalité que l'arrivée du numérique m'a rendue encore plus évidente. Mais c'est aussi la découverte du photographe Saül Leiter dans les années 80 qui fut déterminante avec la révélation que je ressentis alors qu'on pouvait donc « peindre » avec un appareil photo.
Toutefois, la peinture (De Staël, Hopper, Cremonini, Rothko... ) reste une influence permanente. De fait, si le medium a changé, le regard est le même. Et si le sujet est à priori figuratif, je ne peux penser une photographie sans l'envisager abstraitement, dans sa composition, tel un tableau, à la recherche d'une harmonie.
D'influence picturale assumée, je travaille quasi exclusivement en couleur. Partant du principe qu’un appareil photo sera toujours en deçà de l’œil humain, le développement consistera à restituer ce qui m'a interpellé, ce que j'ai « vu », à retrouver l'émotion qui a déclenché l'envie. C'est aussi sa limite ; aller au-delà dans mon travail de l'image rendrait caduque ma démarche initiale. Ainsi, l'image induite est une proposition, la mienne, qui aspire, non pas à une vérité documentaire mais à une certaine crédibilité artistique, pour moi et le spectateur.
Là sont mon interprétation et mon souhait de partage de ma perception d'une beauté alentour, comme de cette matière éphémère, magnifique et futile qui s'appelle le présent.
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La première m'en a fait voir de toutes les couleurs. Exigeante et égoïste, elle prenait beaucoup mais ne donnait guère... La séparation, lente, était inévitable.
Et puis l'autre, je la connaissais, la fréquentais un peu, comme ça, en copains, sans voir plus loin... Quand elle m’a pris la main, je n’ai pas compris tout de suite mais sa légèreté, son regard direct et sans chichis m’ont bien plu... Alors pourquoi pas un bout de chemin avec elle ?
Et c'est ainsi que je suis passé de la peinture à la photographie...

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