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BRUNO DUMAS

Bruno DUMAS

« Mon Beau »
Comment expliquer, voire développer du sens dans un discours où juste la seconde est la plus importante. L‘instant instinct si furtif défie nos yeux de ce qui doit être, peut-être une bonne image, une belle illustration. Mais cette seconde, juste cette seconde où je crois avoir frôlé le Saint du Saint est d’une jouissance silencieuse. Cette invocation du « peu être » orgasmique, me conduit et construit de façon inconsciente les souvenirs familiaux de mes cinq sens.
Cette jouissance si courte soit-elle me remplit de saveurs, d’odeurs, de mots et d’une grande discrétion intérieure. Elle apporte au temps réel et long une reconnaissance à « mon beau ».
« Mon beau » est un personnage schizophrénique avec qui je vis depuis bientôt 65 ans. Mon compagnon du regard sur mon monde, il distingue des choses dans mon inconscient virginal.
« Mon beau » est l'interrogation perpétuelle de mes yeux. J’y retrouve ma mémoire des sentiments anciens. Il scrute à longueur de lumière mes réalisations. Il me redéfinit, appelle tel ou tel sentiment enfoui, voire oublié.
Ces sentiments sont, par la dissolution incessante du temps, volatiles, il faut constamment courir, refaire, réinventer, se réinventer, renaître. Venant du monde de la trace, il m’est impossible de ne pas faire référence à tel ou tel maître des arts visuels. Je poursuis « Mon beau » qui est un acte de survie, de transmission, il est au plus proche de mon instant instinct. Je suis un écrivain du visuel, je ne raconte que mon histoire. Je n’ai pas de message, je n’en ai jamais voulu.
Je m’échappe, je voyage, je me visite...
Quelle que soit la technologie, les moyens, les traductions, cela m’ouvre des mondes. Je ne fais pas le choix de tel ou tel médium, pour moi le choix n’existe pas. Chaque traduction avec tel ou tel langage apporte une nouvelle relation à la même image réinventée de « Mon beau ».
Je cherche.
Cette représentation presque stratigraphique par son automatisme algorithmique me dévoile à moi-même ce que je porte, me construit, devient ce que je suis. Je ne pourrais jamais me résoudre à une seule réponse sur telle ou telle image illustrative. Les innombrables possibilités offertes par la technologie classique ou numérique , nous ouvrent des mondes, mais ces mondes viennent de notre mémoire à la fois universelle et personnelle. Ce sont des voyages entre « Mon beau » et moi-même.
Dois-je les ignorer, puisque je peux ? Chaque jour est nouveau, pluvieux ou ensoleillé , chaque jour détient une vérité.
C’est la représentation de mon existence à ce point T. Seul, je décide de ce qui est ou de ce qui n’est pas. Je ne trompe personne, j’accède à moi. Mais laisser croire que c’est une unique vérité reste une tromperie grossière à ce que nous sommes, il n’y a pas de vérité absolue.
Il n’y a jamais d’arrêt dans la représentation, juste une évolution, une recherche. Une marguerite, qu’elle soit photographique, picturale, abstraite, figurative, voire narrative restera une marguerite. Mais elle restera unique à votre esprit singulier. Il est la richesse de votre « Beau ».
La seule chose qui m'interpelle depuis ma nuit des temps c’est le :
Pourquoi, mon instinct me fait-il faire cela ?

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