BENJAMIN JUHEL
Né en 1984 en Normandie. Vit et travaille à Bordeaux.
Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts, Benjamin Juhel poursuit ses recherches en images photographie et film autour des corps mis en scène. Il travaille parallèlement pour la publicité et intervient en photographie dans diverses structures.
En 2007, il dirige à Bombay le workshop « Body.Space.Area » avec The Company Theater. Ce temps de recherche auprès de comédiens, danseurs, plasticiens, autour de la formulation du geste simple, des rythmes en mouvement, et du rapport aux espaces, affirme sa conception de la mise en scène chorégraphique.
Il associe par la suite les problématiques de structures des corps aux espaces et à l’architecture. Les projets « Silence » (Live Cinema)& « Improvisations Urbaines » (Videodanse) réalisés en collaboration avec Thierry Mabon _ ainsi que « ARK » (Film & Photographie), en association avec Anne Charlotte Baranger, évoquent ces rapports aux rythmes et aux structures.
Chacune de ses séries propose un fondement sociologique, un regard sur l’Humain, l’Habitat, la Représentation, qu’il traduit dans des images de fiction.
Benjamin Juhel met en scène ses personnages, fabrique ses images, avec la liberté de composer qu’offre la peinture en surface, et le chorégraphique en espace.
La société du spectacle, la désindividualisation, la mécanisation du rapport humain, sont des éléments fondateurs de ses projets. Il transmet cette perception du monde par un éloge de la solitude, de l’absence et de la fragilité.
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Benjamin Juhel utilise les fonctions ou images sociétales des villes pour ré interroger nos rapports aux représentations,
à la société du spectacle et de la consommation, et aux fabrication du pouvoir. Sans vouloir dénoncer il invite à interroger
en fabricant des situations et images poétiques ou le temps de la nuit fait exister le silence et la solitude.
Benjamin Juhel propose des images aux textures et lumières proche de la peinture et de la cinématographie.
L’obscurité des images invite à la contemplation, à prendre le temps de découvrir ce qui est donné à voir, laissant le
temps au regard de saisir les détails apparaissant lorsque notre oeil s’habitue aux nuances de noir.