BENJAMIN BATAILLÉ

La photographie coule dans mes veines depuis l’enfance, un héritage précieux transmis par mes grands-parents, photographes professionnels dans le sud ensoleillé de la France. Petite main et grand cœur, j'accompagnais ma grand-mère lors de ses reportages de mariages ou dans l'intimité feutrée du studio, fasciné par sa façon de capturer des fragments d'éternité.
Un jour, leurs appareils argentiques sont devenus les miens, et avec eux, j'ai ouvert une porte vers un monde où lumière et ombre dansent ensemble. Dans les années 2000, entre le parfum des produits chimiques et le silence apaisant des laboratoires, j’ai appris à révéler des images sur du papier, à faire naître des souvenirs sous mes doigts. Puis la vie m’a éloigné de cette passion… pour mieux m’y ramener.
Il y a trois ans, fort de cet héritage argentique, j’ai repris la photographie avec un appareil numérique, découvrant dans la street photography une forme de méditation en mouvement. Les rues de Toulouse sont devenues mon terrain de jeu, un théâtre où la lumière sculpte les scènes de vie. Marcher, observer, attendre l’instant parfait : capturer ces fragments de quotidien est pour moi une source d’émerveillement et d’introspection.
Aujourd’hui je prolonge ce voyage en explorant les subtilités de l’impression, donnant à mes images une existence tangible, comme un écho de cette alchimie qui m’a autrefois envoûté dans le laboratoire.