ALÖN

Pour nous ALÖN*, une photographie reste vivante si l’on préserve sa mémoire émotionnelle.

La mémoire d’une photographie touche à l’intime, nous ramène à l’instant, au vécu, aux circonstances, aux rencontres, au hasard de la prise de vue et constitue son âme.

Travaillant depuis 2018 en duo / à 4 mains, autodidactes, nous puisons exclusivement notre matière première dans notre fonds photographique, comme une forme d’upcycling** avant la lettre.
Par un long procédé de fusion, nos recherches nous orientent vers des métamorphoses, nos photos originelles nous échappant au profit d’une oeuvre commune.
Ces métamorphoses pourraient être comparées à l’architecture où des récits parfois issus de siècles différents co-existent, et donnent l’énergie d’une ville.
Cette architecture photographique" finalement agit comme un alliage par sédimentation.

Si créer à 4 mains a été un tournant décisif, stimulant notre créativité, cela suscite immédiatement étonnement, voire incompréhension, comme une sorte de transgression : la photographie, un art solitaire s’il en est.
Déterminés à explorer durablement le thème du "franchissement", c’est par le prisme du Féminin présent ou suggéré que nous axons notre travail, vous trouverez nos dernières productions dans cette anti-série. Cette détermination s’est depuis transformée en engagement.

*ALÖN reçoit en 2020 le Prix ADAGP dans la catégorie Photographie avec "Nuit Blanche" au Salon international d’art contemporain "Salon d’Automne" à Paris.

*ALÖN : acronyme de Alexandre Lelièvre & Olivier Nouyrit
**Recyclage