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CONTRACEPTÉ d'ANOUCK EVERAERE

CONTRACEPTÉ d'ANOUCK EVERAERE

Le travail photographique d’Anouck Everaere réussit l’exploit de « capturer » l’intime de manière souvent frontale tout en le préservant du voyeurisme.

L’équilibre, tant dans le cadrage des images que dans le traitement des couleurs ou encore le choix des photographies qui composent le récit participe à  le rendre intemporel. En comparant la modernité du sujet au retard social actuel, on est tenté d’affirmer que cette oeuvre demeurera d’actualité.

Édition limitée, numérotée, signée par la photographe et certifiée par un cachet à froid. Format 21x15 cm (format cahier), 70 pages. 42 photographies.

 

L'INTERVIEW

 

Pourquoi ce travail sur la contraception masculine ?

La photographie est ma manière de militer, c’est mon moyen d’engagement. 

Mon compagnon s’est contracepté il y a deux ans maintenant, ça a été un tel soulagement pour moi que j’ai tout de suite eu envie d’en faire une série photographique documentaire, afin de faire connaître ce dispositif.

Lorsque j’ai commencé à en parler autour de moi, à publier mes photos, j’ai reçu tellement de questions de femmes épuisées par des années de souffrances gynécologiques. J’ai pris conscience à ce moment-là de la nécessité d’aborder ces questions et je me suis plongée dans les recherches et les prises de vues.

 

Comment vous est venue l’idée ?

J’ai commencé à photographier mon couple de manière naturelle car j’avais envie de garder des traces du changement que cela opérait entre lui et moi.

J’ai toujours eu une image d’un mur rempli de bustes de corps contraceptés dévoilant l’anneau, je suis donc partie à la rencontre de personnes contraceptées, j’en ai rencontré une trentaine pour l’instant.

Au fil des rencontres, je me suis éloignée de cette idée d’accumulation de corps, j’entrais dans une intimité, j’écoutais des récits, les visages et les intérieurs sont apparus doucement dans la série pour lui donner plus d’ampleur.

 

Combien de temps avez-vous travaillé sur ce projet ?

Cela fait un an et demi que j’ai commencé les prises de vue, je ne suis pas certaine d’avoir fini ce travail, il y a encore beaucoup de modèles à photographier.

 

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de ce travail ?

La principale difficulté a été de vaincre ma timidité. Je ne suis pas quelqu’un de très extravertie, lorsque je rencontre un modèle, nous sommes chez lui·elle, nous nous connaissons depuis quelques minutes et nous parlons de choses très intimes, puis je photographie son corps.

Ça a été une expérience à chaque fois, pour les modèles aussi je pense. 

Je les remercie toutes et tous d’ailleurs car ils·elles ont fait preuve de beaucoup de générosité lors des prises de vue.

 

Qu’est-ce qui vous pousse à photographier ?

C’est une pulsion chez moi, la photographie, j’ai besoin de photographier mon monde, mes expériences.

Cela me permet de comprendre ce qu’il m’arrive, de prendre du recul sur la réalité, de me cacher derrière mon boîtier pour mieux me dévoiler.

Enfant, je voulais être photographe avant même d’avoir un appareil photo, donc je ne peux pas vraiment expliquer ce qui me pousse à part quelque chose de très fort et très primaire. 

 

Comment définiriez-vous votre démarche photographique ?

Je suis une photographe documentaire, je photographie ma réalité, les causes qui me touchent. L’égalité des sexes, les enjeux de domination, la politique des corps...

J’affectionne particulièrement l’argentique couleur au moyen format.

Je travaille sur le long terme, je réalise mes séries pendant un an en général, c’est le temps qu’il me faut pour être en immersion dans mon sujet.

https://www.anouckiling.fr

    38,00 €Prix
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