CHAQUE JOUR EST UN BON JOUR, de YMY NIGIS
Corridor Éléphant Éditions propose depuis dix ans des livres d’artistes émergents en édition de collection, limitée, numérotée et signée.
Le livre d'Ymy Nigris est disponible en édition de collection, numérotée, imprimée sur un papier 150 g, Offset avec une couverture non pelliculée mate 350 g.
Format 15 x 21 cm. 88 pages. 36 photographies.
Au fil des pages le sujet se répète, pourtant nulle image n’est semblable. Chaque prise de vue, chaque imprégnation porte sa propre intensité.La photographie d’Ymy Nigris, fragment d’un instant, ne fait pas que s’y arrêter, elle s’y installe, l’étire pour mieux en démontrer l’élasticité. Ce livre n’est pas un recueil de photographies dévoilant le portrait d’une montagne dont il se dit qu’elle fait lien entre le ciel et la terre, ce livre est une invitation à méditer l’image, l’acte de la faire et son au-delà.
L’éditeur
L'INTERVIEW D'YMY NIGRIS
Comment définiriez-vous votre photographie à quelqu’un qui ne la connait pas ?
C’est un laps de temps de lumière choisi par un individu et enregistré par un appareil mécanique ou numérique. À travers cet enregistrement, on peut véhiculer une pensée, une émotion ou un sens esthétique. Idéalement, les trois devraient être présents.
Pourquoi avoir photographié le Mont Fuji ?
Photographier le Mont Fuji était d'abord un prétexte à observer l'éphémère des saisons. Mettre en conversation l’immobilité, en tout cas perçue comme tel, du Mont Fuji et la transformation de son environnement. Puis c’est devenu un travail cherchant à exprimer un koan zen (le titre de la série), cela s’est transformé en rituel photographique.
Le Mont Fuji faisait d'autant plus sens puisqu’il est lui-même un symbole zen et shintoïste (liens avec l’observation de la nature). M’inscrivant dans une tradition, je ne me voyais pas faire ce travail avec une montagne ne portant aucune symbolique. Je souhaitais la présenter de manière non esthétisée. La montrer telle qu’elle est. Montrer sa vie. Prendre à contre-pied toute l’histoire de l’art lié à la représentation de cette montagne. Je trouve que se créait alors un sentiment d’intimité avec elle. Cela créait une belle tension avec le poids de ce volcan. J’aime travailler avec des symboles connus mais cela n’est pas mon sujet. Mon sujet est souvent au second plan. J’essaie d'amener le spectateur vers une réflexion dont le premier plan est la clé.