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TOM SPACH

« High Garden Hong Kong » 2019.
Photographe et urbaniste, Tom Spach (1987) vit à Lyon. Ses différents projets s'attachent principalement aux territoires et à leurs interfaces.
High Garden Hong Kong, publié en 2019 par Kehrer Verlag, constitue son premier projet majeur et illustre le cœur de son approche, en associant urbanisme, territoires et problématiques très contemporaines comme le rapport entre ville et nature.
Hong Kong est une mégalopole de plus de sept millions d’habitants qui connait depuis les années 1950 un développement continu. Elle est régulièrement citée pour sa très forte densité de population et de constructions, l’une des plus importantes du monde. Ce qui est moins connu, c’est que Hong Kong est un territoire composé en grande partie de montagnes et reste occupé à 75% par des forêts et des prairies, supports d’une importante biodiversité. C’est dans ce contexte géographique très contraint, où l’espace urbanisable est rare, que Hong Kong s’est développé au fil des décennies par le biais d'une planification urbaine tournée presque exclusivement vers le développement de tours et d’immeubles de grande hauteur, sur un modèle de « ville nouvelle ».
Contrairement à la plupart des villes, où les ensembles les plus denses sont localisés uniquement dans les centres urbains et ne représentent qu’une partie des constructions, à Hong Kong la densité est partout, y compris en contact direct avec les milieux naturels attenants à la ville. Cette juxtaposition entre urbain dense et nature crée à Hong Kong un panorama singulier et une cohabitation improbable. La faible empreinte au sol, résultant de cette densité du bâti, présente la particularité de permettre de rejoindre à pied la mer, la forêt ou la montagne, depuis n’importe quel point de la ville, ce qui, pour une agglomération de plusieurs millions d’habitants, constitue très certainement un cas unique.
Photographe et urbaniste, ma découverte de Hong Kong a été déconcertante, ne ressemblant en rien à ce que je connaissais : une ville dense dans la nature et une nature dans la ville dense, ou du moins une proximité immédiate entre ces deux espaces. High Garden approche cette relation, à l’interface de ces deux milieux, en s’attachant aux franges, aux interstices, depuis les dédales des tours d’immeubles jusqu'aux forêts environnantes. Dans cette « ville-monde », enchevêtrée entre urbain et nature, il est paradoxalement très facile d’être seul pour qui sait s’éloigner un tant soit peu des axes principaux ; Hong Kong peut même se révéler paisible. Au détour d’une rue ou d’une tour il est fréquent de trouver un sentier vers la forêt, un escalier qui chemine vers la montagne.

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