SANDRINE POLLACCHI

Parisienne, Sandrine a su faire de l’image un fil conducteur, à la croisée des ses aspirations professionnelles et de ses passions personnelles. Elle débute sa carrière dans le cinéma, côté́ production, avant de rejoindre pendant neuf ans la Commission de Classification des films. Aujourd’hui restauratrice de films, elle consacre son énergie à la sauvegarde du patrimoine cinématographique, prolongeant ainsi son engagement pour l’esthétique et les récits visuels.
La photographie a toujours été́ une présence dans sa vie, un prolongement naturel de son attrait pour l’image. Curieuse, elle explore divers horizons techniques, du numérique à l’argentique, sans pour autant négliger les clichés pris à l’Iphone. Ainsi, guidée par son sens de l’observation et sa nature contemplative, elle s’applique à capturer, sur le vif, des détails qui la touchent, sans jamais s’engager dans une démarche préméditée.
Ses clichés, nourris par sa sensibilité́ et ses références cinématographiques ou picturales, révèlent un regard singulier sur le monde. Son travail photographique propose une exploration intime et universelle de ce qui l’entoure, où chaque image porte la trace de son parcours et de son identité́ visuelle.

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J’ai souhaité́, à travers cette sélection photographique, capturer la poésie de l’instant. J’aime jouer avec le flou, qu’il soit dû au mouvement, à une faible profondeur de champ ou à des éléments naturels comme la pluie ou la buée. Les tonalités sourdes ou le noir et blanc me permettent de souligner une forme de minimalisme visuel, tout en laissant place à l’imaginaire.
Les détails du corps, souvent des pieds ou des fragments anonymes, reflètent ma fascination pour les signes silencieux de la présence humaine. À travers les vitres, les reflets, les transparences, j’explore des fenêtres sur d’autres univers, où l’on perçoit un écho de la solitude ou du songe. C’est une manière pour moi d’étirer la temporalité́ : suspendre le temps, pour que chaque image devienne un espace contemplatif.
L’intention est de capturer la discrète magie du réel, la poésie du quotidien et d’inviter le spectateur à s’attarder, à contempler, à s’égarer dans ces reflets et à découvrir, dans le flou, des fragments de sa propre histoire.