SANDRINE MULAS

Sandrine Mulas aborde tous les côtés de la vie avec beaucoup de passion et d’engagement. Elle se déclare HPC (Haut Potentiel Curieuse).
Après avoir été basketteuse professionnelle, elle se consacre progressivement à une activité de création. Venant d’un milieu artistique, elle transmet désormais elle-même cet héritage à travers de magnifiques observations du réel. L'œil devrait apprendre à écouter avant de regarder. Elle dit photographier pour ne jamais oublier... et transmettre. Son style photographique est vif, coloré, cru, tranché mais poétique.

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« LA CHUTE »
Tout ce que nous montrons est vrai.
LA GENÈSE : « Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve. De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation. J'avais déjà parcouru une cinquantaine de mètres à peu près, lorsque j'entendis le bruit, qui malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d'un corps qui s'abat sur l’eau. Je m'arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j'entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve, puis s'éteignit brusquement. »

« Puisqu'on ne pouvait condamner les autres sans aussitôt se juger, il fallait s'accabler soi-même pour avoir le droit de juger les autres. » Extrait du livre La chute, Albert Camus.
LA VOLONTÉ : Chaque photographie et dessin, figé dans l’éclat glacé du monochrome, raconte une histoire de douleur muette et de souffrance silencieuse.
Cette création artistique composée de photographies, dessins, vidéos, textes et sons, est un cri poignant contre l'indifférence, un hommage aux femmes qui luttent chaque jour pour leur dignité et leur liberté, et un rappel de notre responsabilité collective à mettre fin à cette violence inacceptable.
C’est aussi une célébration de la force et de la résilience des survivantes.
Un cri de ralliement, une lumière dans l'obscurité, un espoir que demain sera meilleur si nous avons le courage de regarder la vérité en face et d'agir pour un changement véritable.
Cette série artistique est soutenue par « La fondation des femmes ».

EXTRAIT DU TEXTE :
« Nous étions là bourreaux et victimes, ensemble, dans cet entrepôt du dégoût. Dans le froid, dans le noir, dans la cendre. À rejouer sans cesse l’universelle histoire du monstre. Danse macabre de l’homme animal autour de la femme piégée. Danse libératrice de la femme qui par sa chute condamne le monstre au néant. »