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RURIK DMITRIENKO

Né à l’époque de l’argentique, en 1960, dans une famille d’artistes ; père peintre, mère comédienne.
Premier appareil photo offert par maman à 10 ans : une Retinette IA, avec une cellule Sixtino à main. Apprend les principes de base à l’atelier photo de son école, Decroly. Veut devenir photographe pour ne pas faire peintre comme papa. Pour ses 12 ans, papa et maman lui offrent un Asahi Pentax Spotmatic, acheté chez Cipiere Photo, boulevard Beaumarchais. Habitant place de la Bastille, il descend sur la place avec son appareil pour photographier les manifestations qui passent régulièrement par là. En 1974 décès du père… 1975 quitte, sans regrets, l’enseignement secondaire. Photographie des portes, des murs, des paysages, des gens, des pigeons, des cailloux… Commence à faire de la peinture comme papa ! 1978 Entre à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris en sculpture dans l’atelier de César. Fait de la peinture chez lui, de la sculpture à l’֧École des Beaux-Arts et de la photo dans la rue. 1979 première exposition personnelle. 1983 gagne le concours (peinture) de la Villa Médicis à Rome. Depuis fait régulièrement des expositions…
Continue à faire des photos, accumule des classeurs de négatifs, installe un labo photo… Les années passent, peinture et photographie sont pour lui deux manières complémentaires d’appréhender son imaginaire, le monde… Au tournant du siècle passe au numérique et se fout complètement de la guéguerre des ayatollahs de l’argentique versus numérique, querelle équivalente et aussi idiote, à son avis, que celle qui a eu lieu lors de l’arrivée de l’acrylique versus l’huile pour la peinture dans les années 60. Pour lui, la technique en photographie comme en peinture ne doit pas se voir, seul ce qu’on voit a de l’intérêt, pas la façon dont on le fait. Cite volontiers Man Ray qui disait : « Je photographie ce que je ne désire pas peindre, et je peins ce que je ne peux pas photographier ».
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Que voit-on quand on voit ? Qu’est-ce qu’un regard ? Voyons-nous les choses ou bien le sens qu’elles ont pour nous? L’espace du regard, c’est le visible, mais cet espace n’est-il pas le pendant extérieur de celui que nous qualifions de mental ? Les images du visible, en traversant nos yeux, ne deviennent-elles pas les figures de notre pensée ?
Bernard Noël

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