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NATHALIE CHAMPAGNE

Née en 1981, je me passionne pour la photographie depuis 2012.
Je suis de nature rêveuse et réservée. La photographie est devenue, au fil des années, un moyen de communiquer, comprendre les autres, me comprendre et ainsi m’ancrer dans la réalité.
Je réalise des portraits ainsi que des reportages sur commande. Mes secteurs d’activité de prédilection sont le médico-social, l’artisanat, ceux liés à la nature ou encore les collaborations avec les artistes. Je travaille de manière intuitive en immersion.
En parallèle, je réalise également des séries personnelles narratives et introspectives mais aussi tournées vers des personnes dont le parcours me touche. J’utilise le médium photographique pour explorer l’intime en tentant de faire apparaître une poésie en clair-obscur .
Depuis un an, je travaille sur la thématique de la résilience en documentant le parcours d’une sportive de haut niveau ayant subi des violences.
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« L’Italie n’est pas en Italie » se présente comme un journal intime et pictural d’un passage en Toscane.
Une vieille ferme en pierres entourée d'oliviers, à quelques kilomètres de Florence, sert de toile de fond à des portraits contrastés ainsi qu’à des paysages et des détails à l’ambiance mélancolique et crépusculaire.
Une lettre écrite par la photographe à une amie fait office de texte d’introduction à la série.
Caldine, 15 août 2019,
Ciao Bella,
Je suis bien arrivée en Toscane depuis quelques jours. Je ne sais déjà plus les raisons qui m’ont poussée à m’y rendre.
J’ai la sensation perturbante de plonger dans le vide.
Pourtant, mes voyages m’ont habituée à apporter des réponses à mes questionnements intérieurs. Il y a toujours un évènement, une rencontre lumineuse au détour d’une rue ou derrière une porte qui me permet un ancrage dans ces pertes de repères choisies.
Mais là, c’est différent. Pas d’ancrage, pas de réponses lumineuses immédiates. Juste un temps qui s’étire à l’infini et le miroir des lieux et des autres qui me renvoie à mes propres errances, solitudes et à cette question lancinante du temps qui passe.
Pourtant, tu sais combien je suis attirée par ce pays, mes racines bien sûr mais aussi les vieilles pierres qui racontent l’Histoire, les persiennes et le linge qui sèche aux balcons, les trésors de la Renaissance, les peaux tannées et les voix qui chantent, les routes sinueuses des Apennins et les oliviers à perte de vue, l’ocre, le jaune, le brun et l’azur éclatant du mois d’août...
Tout est là et je me sens prisonnière. Écrasée par la chaleur et par ce sentiment de ne pas être à ma place.
Je reprends ma respiration dans la nuit tiède sous la lumière de la lune. C’est décidé, j’écourterai cette errance. Mais avant, je vais prendre quelques photos comme une manière de m’auto-justifier d’être passée ici et peut-être aussi de comprendre ce qui s’est passé.
Prends bien soin de toi, Nathalie.

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