MICHAELA BERNACKI

Originaire de Pologne je me suis d’abord interrogée à travers la photographie sur l’histoire de ce pays, sur ses traces. J’en viens aujourd’hui à construire mes recherches sur le thème du judaïsme. J’aborde par mes images ses symboles et l’imaginaire qu’il vient provoquer en moi. La série que je présente ici s’intitule « A nos rosiers, mes aïeux... ». C’est une adresse aux disparus, aux traces qu’ils laissent en nous. C’est aussi un appel à la résistance au sens où l’entend Gilles Deleuze en tant qu’acte de création. C’est un travail au long cours que j’enrichis lors de mes voyages sur les traces de la judéité et de sa mémoire. Edmond Jabès est un poète qui vient aussi fertiliser mes prises d’images.
J’ai obtenu un master en Arts et langage à l’école des Hautes Études en Sciences Sociales en 2015, mon projet de mémoire intitulé « Filmer les corps, filmer les peuples » a été dirigé par l’anthropologue et cinéaste Stéphane Breton. Par la suite mon travail photographique fut soutenu par le photographe Michael Ackerman. Une de mes séries sur la Pologne a fait l’objet d’une exposition et a reçu le prix de la Foire internationale de la Photographie de Bièvres. Depuis plus de 20 ans je photographie en argentique.