MARLÈNE DELCAMBRE
Marlène Delcambre est une artiste plasticienne française, utilisant la photographie, la vidéo et l’écriture comme support d’une narration de sa vie à travers elle-même et à travers les autres. Jusqu'en 2014, elle a principalement des commandes dans la Mode. Elle ne commence à exposer ses projets personnels qu’à partir de 2015.
Ces premières séries de photographies sont influencées par ses études dans le milieu de la psychiatrie « De la dissonance du temps au silence » et « Fantasmagorie de l’absence ». Pour « Portraits d’identité », Marlène fera poser de nombreux modèles, dont elle-même, de face, dans une pose quasi liturgique, afin de les représenter au maximum de leurs vérités.
Dans d’autres travaux, elle se concentre sur l’autoportrait et devient son seul personnage.
« La ligne noire » et « L’idéal rythmique dans la coïncidence avec soi-même » occultent totalement l’aspect psychique pour se concentrer sur sa position graphique dans l’espace.
« Organic Dolls » met en scène deux femmes au physique de poupées et aux attitudes de robots. Dans une esthétique mode, leurs gestuelles surréalistes détournent le réel dans un automatisme absurde. D’autres personnages peuvent intervenir, y compris la photographe, pour caricaturer, communiquer ou dénoncer.
En 2019, elle illustre un de ses poèmes, « Il n’y a plus d’eau et la mer est morte » par une nouvelle collection de photographies et la réalisation d’un clip. Dans cette série, Marlène rend hommage aux baigneuses de Newton, dans une dissociation mentale où la réalité est toujours optionnelle, et où la volonté de dépasser l’illusion excède n’importe quelle fiction.
Elle dénonce à travers son personnage en baigneuse le problème de la gestion de l’eau dans le monde.
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Dans cette série, j’ai choisi de me photographier dans la coïncidence de mon esprit et de mon corps avec l’espace, dans une danse contemporaine là où le monde bouge, passe, communique, travaille.
Ce sont des autoportraits numériques réalisés à la Défense à Paris.
Le silence est la communication avec soi-même, la voix royale vers sa conscience, la sensibilité à l’absolu qui l’entoure.
Dans le silence.
Quand je marchais, j’ai senti pour la première fois mes pieds toucher le sol.
Quand le vent me frôlait, j’ai senti pour la première fois les textures de ma peau.
Et quand j’ai posé ma tête contre le mur, je me suis vue.
Le silence nous permet de donner à notre vie la patience d’une œuvre d’art.
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