LOÏC LE LOËT
Né en 1961 à Saint Laurent de Médoc en Gironde, Loïc Le Loët a été formé aux techniques photographiques de l’ETPA de Toulouse en 1987. Puis a complété sa formation en étant développeur et tireur N/B chez Pictorial Service pendant 3 années.
Distribué par l’Agence Vu depuis 1991.
Dés lors il collabore avec la presse nationale et internationale.
Pigiste du journal Sud-Ouest de 1992 à 2006.
À partir de 1993, il réalise des ateliers où les personnes, enfants ou adultes créent des photographies.
Expérience du conflit Israélo-Palestinien, le photographe a vécu 11 mois dans un camp de réfugiés de Gaza en Palestine pendant la 2éme Intifada et en Géorgie à Gori pendant le conflit avec la Russie et l’Ossétie du Sud.
En 2011, parution d’un dossier photos et d’interviews dans le Festin (revue en Aquitaine) à propos de la tempête KLAUS.
Depuis sa monographie sur la Garonne en 2013, le photographe au contact de la nature depuis sa naissance se met à la photographier, notamment en se rapprochant de l’eau qui court.
En 2016, un livre de commande de l’Editeur Ici & là avec comme sujet l’érosion marine sur la côte landaise.
Les photographies de Loïc Le Loët sont intégrées aux fonds photographiques de la BNF ; du Musée des Armées ; du Parvis de Tarbes ; de la Maison R. Doisneau de Gentilly ; de Oberpfälzer Künstlerhaus de Schwandorf (Bavière) et sont achetées par des collectionneurs privés.
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J’ai découvert le site photographié en décembre 2014 . Celui-ci est nommé Vega de Comeya (la plaine de Comeya) situé au dessus de Covadonga, altitude 1000 m, dans le massif des Picos de Europa (Asturies). C’est un cirque qui normalement a les pieds dans l’eau toute l’année. Depuis que l’extraction de minerais a été abandonnée par les instances publiques, le pastoralisme et le tourisme y demeurent les principales activités. Équidés, bovins, ovins et caprins y paissent de mars à décembre. Mes surimpressions d’animaux domestiques, (figures et témoins de l'as-sujettissement de la nature par l’homme) pour suggérer un univers poétique où plusieurs réalités se télescopent, tout en faisant référence à un monde fantastique.
Au début de ma quête photographique, j’y allais seulement quelques jours par an. La fin du premier confinement dû au Covid (mai 2020), m’a confirmé qu’il fallait que je m’y établisse afin de continuer plus sereinement ce travail. En novembre 2020, un fait climatique important est survenu, modifiant et transformant quelque peu la direction de mon action. Des pluies diluviennes se sont produites déposant dans les cours d’eau tous les plastiques se trouvant à proximité. J’ai alors décidé de travailler en couleur pour photographier ces déchets dans les rivières et ceux échoués sur les rivages de l’Océan. Mon intention est de créer un choc visuel entre le paysage vierge de toutes scories humaines - photographié en noir et blanc - et l’apparition des matières plastiques accrochées à la végétation des bords des rivières (visions cataclysmiques) puis en allant vers l’aval, pour continuer à photographier ces matières que l’on retrouve régurgitées par l’Océan sur l’ensemble du littoral.