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KARIN COUTET

Paradoxe que de devoir raconter pourquoi je travaille. Les collages et photomontages naissent justement parce que les mots réclament tellement de précision pour exprimer l’exactitude.
Je colle et compose par nécessité, par égoïsme, par colère, par plaisir, par jeu... Des morceaux d’images déchirées ou prélevées délicatement, parce qu’ils sont émotions ou couleurs, que je mixe, pose, colle ou couds sur des toiles, des panneaux de bois ou que je photographie.
Mon travail se veut témoin d’histoires complexes et singulières. Je m’attache à défaire une imagerie pour en inventer, en repenser une autre. Des êtres, des corps, des scènes se dévoilent, hybrides et multiples... J’invite à regarder d’autres réalités, d’autres identités...celles qui se font petites, invisibles, dans une société qui privilégie la norme et le tangible.
Une dynamique de déconstruction/construction vécue dans ma chair pour apprivoiser et enfin habiter celle que je suis, m’appropriant ce qui constitue ma nature.
Ce sont des lectures du monde intérieur, mais aussi de l’extérieur de soi... Moi, L’Autre, moi et l’autre... similaires et particulières à la fois. En écho à l’Humanité tout entière... puisse-t-elle perdurer, riche de différences et forte de contradictions.
Chacune des mes créations est conçue comme un puzzle de bouts d’images jusqu’à former une nouvelle composition. Déconstruire une image -
réalité - et en reconstruire une autre - m’approprier cette réalité. Fixées de diverses manières, sur différents supports, ces reconstructions prennent leur place, vivent une existence légitime en tant qu’elles-mêmes dans une nouvelle réalité. La photographie apporte à mon travail une dimension plus spontanée, plus énergique.
C’est la représentation de l’ici et maintenant, c’est cette immédiateté que j’immortalise lorsqu’elle se présente sous mes doigts. Ces compositions sont souvent la base d’un collage sur toile.

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