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JÉRÔME BARBOSA

Au début de l'invasion, le 24 février dernier, j'ai assisté à toutes les manifestations publiques de soutien à l'Ukraine. Étant donné l'importance de cet événement sur notre histoire à tous – en tant qu'européens –, je ne pouvais pas ne pas y prendre part. Toutefois le jour où les nouvelles sont arrivées concernant la maternité de Marioupol, et plus encore quand nous est parvenue l'existence des charniers de Boutcha, Irpin et Gostomel, j'ai pris la décision de partir et d'être un témoin direct.
Je ne pouvais pas me dérober à ce qui m’est apparu comme une nécessité, un appel, bien que je n'aie eu à ce moment-là aucune connaissance d'un quelconque terrain de guerre. Ma formation à l'image et mon inclination m'ont porté et me portent encore vers la photographie humaniste. Être un témoin, certes, non pas de l'horreur, mais de ce qui se tisse face et en réaction à l’horreur : la solidarité, l'endurance, l'ingéniosité, l'entraide sur place.
Au fil des jours, au cours de mes divers voyages à Zaporizhzja, Dnipro, Kharkiv, Koupiansk et Borova, j’ai essayé de capter ces instants qui lient les personnes les unes aux autres.

Et si je retourne là-bas pour conter ce qui s'y passe encore, c'est en partie en reconnaissance de l'hospitalité que j'ai reçue de la part de parfaits inconnus.

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