GÉRARD DI LUCCIO

Je m'appelle Gérard di Luccio, je suis metteur en scène, réalisateur et photographe.
J'écris, réalise et mets en scène des films, des installations vidéo géantes et des spectacles vivants.
Je bouscule les frontières artistiques en faisant s'entremêler sur le plateau, le théâtre, la danse contemporaine, la musique, la vidéo, la photographie, les arts visuels, les performances plastiques, le dynamic lighting.

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"Dö Kâmö"
Après plusieurs séjours en pays kanak de Nouvelle-Calédonie, j'ai vécu trois mois en immersion en 2023 dans deux tribus à Lifou et Ouvéa (îles Loyauté dépendant de la Nouvelle-Calédonie) pour poursuivre un travail artistique sur la culture kanak. À l'aide d'images et de sons collectés dans la vie quotidienne de ces tribus, je réalise actuellement une installation artistique que je nomme "Dö Kâmö" (L'homme vrai en langue kanak).
Cette œuvre est conçue à base de photographies et de vidéos. La thématique du projet est d'exprimer que l'homme kanak contemporain est un "homme debout", un "homme vrai" qui adapte "la coutume" et la vie collective à la modernité. "La Coutume", code ancestral de relations sociales, désigne une parole et un objet tangible solennellement offerts par un individu à un autre (ou d'un clan à un autre), rituel particulier pour créer du lien. La parole est sacrée et la coutume régit le mode de vie kanak. La culture kanak vécue au jour le jour est "la manière de vivre au pays de leurs anciens" dans le monde moderne. Lors de cette immersion, j'ai donc partagé la vie coutumière collective en tribu, vie courante en clan, mariages, deuils, naissances, échanges coutumiers, danses guerrières, etc.
Le fil narratif de cette œuvre s'exprime en suivant la symbolique du mythe fondateur de Téâ Kanaké, le premier homme et la première parole.
Mon projet n'est pas documentaliste et j'exprime plutôt un point de vue artistique et poétique sur la symbolique et la culture kanak dans notre monde contemporain.
La diffusion envisagée de cette installation comprend 2 projections vidéo géantes qui conversent entre elles dans un passage jalonné de photos grands formats qui symbolisent une déambulation dans le "chemin coutumier kanak ».