CHRISTINE DROUILLARD
Je suis née en 1963 dans une famille d'artistes, amateurs pour la plupart, mais aussi professionnels pour d'autres. Musiciennes et musiciens, peintres, photographes, sculpteur et galeriste.
Quant à moi, après avoir tenté la musique et le chant, mon intérêt pour l'art photographique remonte à 1983, alors que j’ai une vingtaine d’années. Je m'applique alors déjà au cadrage et à la perception des lumières.
La richesse des matières, les capacités réfléchissantes de l’eau, la puissance des ombres, les fragments de vie, les lieux insolites, le non-figuratif, sont des éléments qui nourrissent volontiers mon inspiration.
Très vite, mon regard se porte sur des petites choses à priori indécelables. Il m'apparaît alors des détails remarquables. Ce sont ces nouvelles apparitions qui me captivent et que je tends à proposer aux regards des autres, afin de révéler le merveilleux dans l’insoupçonné. Je rends alors visibles ces petits riens qui nous échappent.
J'ai constitué une photothèque importante et variée de matières que je présente bien souvent, soit telles quelles, soit en les utilisant comme textures sur mes photographies.
Au fil des années, à mon gré, je tire vers la composition abstraite. Plus la photo s'approche de la peinture, plus le regard est brouillé, les pistes perdues, meilleur est pour moi le résultat.
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« Dans la profondeur de l'Être »
Avec cette série, dont la nature et le contenu de chaque image questionnent au-delà de notre perception, y compris pour celles les plus proches de la réalité, l’idée me tente de flâner dans une forêt, dans un marais, par delà les rochers, de laisser mon regard se perdre dans l’horizon, et toujours dans une atmosphère absolument incroyable de sérénité et de beauté. Pour cela, chaque œuvre est réalisée à partir de plusieurs de mes photographies de matières que je superpose à un degré d’opacité différent pour créer une seule image, avec comme dénominateur commun le motif de la lumière révélant la nature même de la profondeur de l'Être.