ANNA GEBURT
Je vis et travaille à Paris dans le 10ème arrondissement. Mélomane et passionnée d’art sous toutes ses formes, j’allie mes deux passions et emprunte souvent les titres de mes collages aux musiques qui m’accompagnent dans mon processus créatif afin de provoquer une expérience multisensorielle.
Le collage est arrivé dans ma vie à l’adolescence où la rêverie faisait entièrement partie de mon existence pour combler un certain ennui de vivre au milieu du « désert » de la plaine de la Limagne (en Auvergne). La géologie de ce sol était pour moi fascinante. Il y a 35 millions d’années cette plaine a été envahie par des lacs qui ont apporté des dépôts sédimentaires et la découverte de nombreux fossiles.
Ces différentes couches de sédiments et de traces du passé ont beaucoup inspiré ma relation au collage, j’aime l’idée de stratification et d’accumulation de matière au fil du temps. Tout comme les sédiments se déposent en couches successives, un collage accumule des fragments de papier, chacun portant une histoire, une texture ou un sens. Ces strates visuelles racontent une évolution, le collage devient un témoin d’un vécu, d’une pensée. Je « découpe » parfois mes collages avec une bougie ce qui renvoie aussi à l’idée d’une certaine érosion. La brûlure devient une signature physique, un acte qui charge l’image d’une tension palpable entre création et effacement.
Ma démarche repose donc naturellement sur le constat que tout est naissance et renaissance dans la vie et plus particulièrement avec le collage, mon nom d’artiste « geburt » signifiant naissance en allemand.
Je crée un univers personnel à travers des thèmes récurrents en lien avec des questionnements existentiels et universels comme la solitude, l’amour, les rôles sociaux et le poids de l’image (le masque de la société).
Le mouvement surréaliste est aussi une grande source d’inspiration, m’intéressant à l’exploration de l’inconscient, des rêves et du symbolisme. J’aime l’idée de faire de ma vie un collage surréaliste où les rêves, l’imagination et la réalité se confrontent.
Finalement, j’offre ma sensibilité à l’œil du regardeur pour qu’il puisse se perdre dans les différentes strates de son propre inconscient.
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